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Gréville appelle un advertance[1]. On en relève une autre plus grave dans le Saint François de Turin, délicieusement peint pourtant ; le poverello n’a pas de pied gauche et n’a que deux pieds droits !





La Vierge et l’Enfant Jésus entourés de Saintes
Miniature des « Heures de Turin »

Enfin la Vierge de Rothschild, l’œuvre la plus remarquable du catalogue hubertien, pour l’éclat du coloris et l’extraordinaire précision de son fond de ville, — on y distingue des cygnes nageant sur le fleuve, un bateau chargé de voyageurs, des chalands amarrés, les portes d’une tour s’ouvrant pour laisser pénétrer la foule affairée, des rues où passent des cavaliers, des promeneurs, des chariots rustiques, puis à l’horizon des prés verts et des troupeaux[2], — ce

  1. Cf. Hubert Van Eyck, son œuvre, son influence, art. cit. p. 30
  2. Cf. Hubert und Jan Van Eyck, op. cit. p. 94 et 95.