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quelque malin esprit sous une forme humaine, mettoit tout en œuvre pour le rendre le plus malheureux des hommes, en tramant la perte de sa Sophie.

On pourroit ne voir dans un tel exemple qu’une exception à la règle, si cet exemple étoit unique ; mais nous en avons observé tant d’autres, que nous croyons devoir attaquer la règle elle-même comme fausse, comme contraire à la religion, et destructive du plus puissant argument en faveur de l’immortalité de l’ame.

Il nous semble qu’à présent la curiosité du lecteur le plus indifférent doit être suffisamment excitée. Nous allons nous empresser de la satisfaire.


CHAPITRE II.



NOIR COMPLOT CONTRE SOPHIE.

Un sage vieillard disoit : « Lorsque les enfants ne font rien, ils font du mal. » Dieu nous garde d’appliquer, sans distinction, cette sentence à la plus aimable moitié du genre humain ; mais on