destinée, nous allons en peu de mots satisfaire ta curiosité.
On n’a pas encore pu déterminer M. Allworthy à revoir Blifil ; mais à la prière de Jones et de Sophie, il lui a constitué une rente annuelle de deux cents livres sterling que Jones augmente en secret de moitié. Blifil vit, avec ce revenu, dans un des comtés du nord de l’Angleterre, à environ deux cents milles de Londres, et il économise deux cents livres sterling par an pour se procurer une place de député au prochain parlement. Il est en marché à ce sujet avec le procureur d’un bourg voisin, où il espère être élu. Depuis peu il s’est fait méthodiste, afin d’épouser une riche veuve de cette secte, dont les biens sont situés dans la partie du royaume qu’il habite.
Square mourut bientôt après avoir écrit la lettre que nous avons rapportée. Thwackum réside dans sa cure. Il a fait en vain plusieurs tentatives pour regagner la confiance de M. Allworthy, et se réconcilier avec Jones. Il les flatte tous deux en face et les déchire en leur absence. M. Allworthy a pris dernièrement chez lui, à sa place, M. Abraham Adams que Sophie aime beaucoup, et à qui elle destine l’éducation de ses enfants.
Mistress Fitz-Patrick est séparée de son mari, et conserve quelques foibles débris de sa fortune.