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— Assurément, mon père, je n’en ai point l’intention.

— Sais-tu pourquoi ? Je m’en vais te le dire. C’est parce que tu ne te plais que dans la désobéissance, et que tout ton plaisir est de contrarier et de chagriner ton père.

— Je vous supplie, monsieur, s’écria Jones…

— Tais-toi, tu n’es qu’un sot. Quand je combattois son inclination pour toi, ce n’étoient que soupirs, que plaintes, que lamentations et billets doux. Maintenant que je suis pour toi, elle est contre toi ; pur esprit de contradiction. Elle se croit trop sage pour se laisser gouverner par son père ; voilà tout. Elle ne cherche qu’à me désobliger et à me contredire.

— Qu’exige de moi mon père ? demanda Sophie.

— Ce que j’exige de toi ? que tu lui donnes ta main sur-le-champ.

— Eh bien, mon père, je vous obéis… Voici ma main, monsieur Jones.

— Bravo ! et consens-tu à l’épouser demain matin ?

— Vous serez obéi, mon père.

— Eh bien donc ! tu l’épouseras demain matin ?

— Oui, mon père, demain matin, puisque vous l’ordonnez. »

Jones tombant aux pieds de Sophie lui baisa