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— Non, mais mon appartement est incommode ; je suis las d’habiter ce quartier : il faut que je me rapproche des lieux de divertissement ; j’irai m’établir dans Pall-mall.

— Et comptez-vous faire un mystère de votre départ ?

— Soyez tranquille, je ne compte pas m’en aller sans payer ; mais j’ai une raison secrète pour ne dire adieu à personne.

— Pas si secrète que vous le pensez, je vous assure. Je l’ai devinée dès le lendemain de mon arrivée. Votre départ fera verser ici bien des larmes. Pauvre Nancy ! je la plains. En vérité, Jacques, vous vous êtes fait un jeu de l’innocence de cette jeune fille ; vous avez excité dans son cœur une passion dont je crains qu’elle ne guérisse jamais.

— Que diable voulez-vous que j’y fasse ? que je l’épouse pour l’en guérir ?

— Non, mais j’aurois voulu que vous ne vous montrassiez pas si empressé à lui plaire. Je m’étonne que sa mère ait été assez aveugle pour ne pas voir…

— Eh qu’auroit-elle vu ?

— Que vous aviez tourné la tête à sa fille. La pauvre enfant ne peut cacher le feu qui la dévore. Elle rougit toutes les fois que vous entrez dans le salon. Ses yeux ne se détachent pas de vous un instant. Ah ! je la plains de toute mon