la fièvre ne vienne à se déclarer, ce qui lui paroît peu probable, il ne craint point pour ses jours. »
À ce récit, un rayon de joie brilla sur le visage de Jones. Mistress Waters affirma qu’elle n’avoit dit que la vérité. Puis elle ajouta : « Par le plus singulier des hasards, je loge dans la même maison que le gentilhomme ; je l’ai vu ; je vous garantis qu’il vous rend justice ; il confesse, sans s’inquiéter des conséquences de son aveu, que c’est lui qui a été l’agresseur, et que vous n’avez pas le moindre tort. »
Jones montra la plus grande satisfaction d’une si heureuse nouvelle. Il dit ensuite à mistress Waters beaucoup de choses qu’elle savoit déjà ; comme qui étoit M. Fitz-Patrick, d’où venoit son ressentiment, etc. Il lui conta aussi plusieurs faits qu’elle ignoroit, tels que l’aventure du manchon et d’autres particularités, taisant seulement le nom de Sophie. Après quoi il déplora les fautes sans nombre dont il s’étoit rendu coupable, et qui toutes avoient eu, disoit-il, des suites si funestes qu’il seroit inexcusable de ne pas profiter de son expérience, et de persévérer dans le même désordre. Enfin il annonça la résolution d’être sage à l’avenir, dans la crainte d’essuyer encore de plus grands malheurs.
Mistress Waters se moqua de tous ces beaux