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peu favorable l’esprit de mistress Western, lorsque passant dans la pièce voisine de celle où étoient Fellamar et Sophie, elle entendit sa nièce rejeter avec hauteur les hommages du lord. Ne pouvant plus contenir sa colère, elle se précipita dans l’appartement, et se livra à cet excès de rage que nous avons décrit en rendant compte de la scène qui précéda le départ du lord.

Fellamar ne fut pas plus tôt sorti que mistress Western alla retrouver Sophie et lui reprocha, dans les termes les plus amers, d’abuser de sa confiance, et d’oser recevoir en secret des lettres d’un homme avec qui, la veille même, elle vouloit promettre par serment de n’entretenir aucune correspondance.

Sophie protesta qu’elle n’entretenoit aucune correspondance avec celui dont sa tante parloit.

« Comment ! comment ! miss Western, nierez-vous que vous ayez reçu hier une lettre de lui ?

— Une lettre, madame ? répondit Sophie un peu surprise.

— Il n’est pas très-poli, mademoiselle, de répéter mes propres expressions. Oui, je dis une lettre, et j’exige que vous me la montriez sur-le-champ.

— Je rougirois de mentir. En effet, madame, j’ai reçu une lettre, mais sans l’avoir désirée, et je puis ajouter malgré moi.