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maîtresse d’auberge. Comme celle-ci elle s’enorgueillit du nombre de ses hôtes, sans avoir comme elle l’avantage d’y trouver du profit.

Il est si difficile d’animer ces insipides assemblées, on y éprouve tant de fatigue, qu’on ne doit pas s’étonner d’entendre les gens du grand monde se plaindre sans cesse de l’ennui qu’elles leur causent. C’est, au reste, une plainte qui leur est tout-à-fait particulière.

Que ne devoit pas souffrir la pauvre Sophie au milieu d’une foule importune ! quel supplice pour elle d’être obligée d’affecter un air de gaîté, quand son cœur étoit en proie au plus vif chagrin, quand elle n’avoit pas une pensée qui ne fût douloureuse !

La nuit cependant lui rendit enfin non le repos, nous le craignons, mais du moins les douceurs de la solitude. Laissons-la se livrer à sa mélancolie, et poursuivons notre histoire. Une voix secrète nous avertit que nous touchons à un grand événement.