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le mettre au plus vite dans l’impuissance de rien entreprendre contre Sophie.

Mistress Western en arrivant à Londres, envoya faire ses compliments à lady Bellaston. Celle-ci n’eut pas plus tôt reçu son message qu’elle vola chez sa cousine, ravie de l’occasion favorable et inespérée que le sort lui offroit ; car elle aimoit beaucoup mieux avoir affaire à une femme sensée qui connoissoit le monde, qu’à un campagnard qu’elle qualifioit de Hottentot, quoique dans le fait elle ne craignît point d’essuyer un refus de sa part.

Après un court échange de politesses entre les deux dames, lady Bellaston fit sa proposition qui fut presque aussitôt acceptée qu’entendue. Au nom du lord Fellamar, la joie colora les joues de mistress Western, et quand elle apprit l’ardente passion de ce seigneur pour sa nièce, la nature sérieuse de sa démarche, la générosité de ses offres, elle exprima en termes formels une complète satisfaction.

De propos en propos, les deux cousines vinrent à parler de Jones. Elles déplorèrent avec amertume le fatal amour dont elles convinrent l’une et l’autre que Sophie étoit éprise pour ce jeune homme. Mistress Western l’attribua à la folle conduite de son frère. « J’ai cependant, dit-elle, beaucoup de confiance dans la raison de ma nièce.