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éclatants de l’une la voix de son père ; mais elle ne reconnut pas aussi vite, dans les accents plus aigus de l’autre, l’aigre fausset de sa tante Western. Cette dame venoit d’arriver à Londres, et un de ses gens, qui étoit entré en passant à l’auberge des Colonnes d’Hercule, lui avoit appris la demeure de son frère, où elle s’étoit fait conduire sur-le-champ.

Nous allons donc prendre, pour le moment, congé de Sophie, et nous rendre, comme la politesse l’exige, auprès de mistress Western.


CHAPITRE IV.



SOPHIE RECOUVRE SA LIBERTÉ.

M. Western et le ministre Supple, après le départ de l’hôte des Colonnes d’Hercule, fumoient chacun leur pipe, lorsqu’on leur annonça l’arrivée de mistress Western. Dès que l’écuyer entendit prononcer son nom, il courut au bas de l’escalier pour lui offrir la main ; car il se piquoit