troit en quatre pour vous servir, et l’on peut compter sur sa parole. Vous trahir ! monsieur, je doute, qu’après moi, vous ayez sur la terre un ami plus franc et qui vous soit plus dévoué que Black Georges.
— À la bonne heure, répartit Jones un peu calmé. Eh bien ! tu dis que Black Georges, que je crois en effet disposé à se montrer mon ami, demeure dans la même maison que Sophie ?
— Oui, monsieur, dans la même maison. C’est un des domestiques de l’écuyer, et il est, je vous jure, très-bien habillé. Sans sa barbe noire, vous auriez peine à le reconnoître.
— En ce cas, il peut me rendre service, en se chargeant de remettre une lettre à ma Sophie.
— Vous avez rencontré juste. Comment n’y ai-je pas pensé ? Il se fera, je gage, un plaisir de vous obliger.
— Eh bien donc ! laisse-moi. Je vais écrire une lettre que tu lui porteras demain matin ; car je suppose que tu sais où le trouver ?
— Oh ! oui, monsieur, je suis sûr de le retrouver, soyez tranquille. Il aime trop à boire pour tarder long-temps à revenir au cabaret. Je ne doute pas qu’il n’y aille tous les jours, tant qu’il sera à Londres.
— Ainsi tu ne sais pas dans quelle rue loge ma Sophie ?