cafés, comme le reste de l’espèce humaine, ni pour de l’argent comme les animaux curieux. En un mot, c’est un spectacle auquel personne n’est admis sans le privilége, soit de la naissance, soit de la fortune, ou, ce qui est l’équivalent de toutes deux, sans l’honorable profession de joueur : et, par malheur pour le public, quand on possède un de ces avantages, il est bien rare qu’on se soucie du méchant métier d’écrivain. Ce sont en général des hommes obscurs et pauvres qui s’y livrent, comme à une sorte de commerce qui n’exige d’avance aucun fonds.
De là naissent ces monstres bizarres vêtus de soie, d’argent et d’or, parés de dentelles et de broderies, avec d’énormes perruques et de larges paniers qui, sous le nom de lords et de ladys, se pavanent sur la scène, aux grands applaudissements du parterre et des galeries, et qu’on ne rencontre pas plus dans le monde que la Chimère, le Centaure, ou toute autre semblable fiction.
Nous confierons pourtant au lecteur, sous le sceau du secret, que la connoissance du grand monde, quoique nécessaire pour éviter de fâcheuses méprises, n’est pas fort utile aux auteurs de comédies ou de romans dont les ouvrages se rapprochent, ainsi que le nôtre, du genre comique.
La réflexion de M. Pope sur les femmes s’ap-