à ton côté ? Quitte ta rapière, et je te montrerai à te mêler de ce qui ne te regarde pas ; je t’apprendrai à me traiter de beau-père ; approche et je te donnerai sur les oreilles.
— Cela suffit, monsieur, je ne ferai point de scène devant ces dames. Nous nous reverrons. Je vous salue, monsieur ; lady Bellaston, votre très-humble serviteur. »
Le lord ne fut pas plus tôt sorti, que lady Bellaston s’écria : « Juste ciel ! mon cousin, que venez-vous de faire ? Savez-vous qui vous avez insulté ? C’est un seigneur aussi distingué par sa fortune que par son rang. Il a fait hier à votre fille une proposition que vous auriez sans doute accueillie avec la plus vive satisfaction.
— Parlez pour vous, cousine. Quant à moi, je ne veux avoir affaire à aucun de vos lords. Ma fille épousera un honnête gentilhomme de province. Je lui en ai choisi un, et elle l’épousera. Je suis très-fâché, milady, de l’embarras qu’elle vous a causé. »
Lady Bellaston releva poliment le mot d’embarras.
« Vous êtes trop bonne, répartit l’écuyer, soyez persuadée de ma reconnoissance. Ce que vous avez fait pour ma fille, je le ferois pour vous. Entre parents on doit s’obliger réciproquement. Milady, je vous souhaite le bonsoir. — Allons, ma-