assez malheureuse pour y être soumise. Le point essentiel, chère cousine, c’est d’empêcher miss Western d’avoir aucune relation avec le jeune homme, jusqu’à ce que la bonne compagnie qu’elle verra chez moi, lui ait inspiré des sentiments plus conformes à sa naissance.
— S’il découvroit son asile, soyez sûre, milady, qu’il mettroit tout en œuvre pour arriver jusqu’à elle.
— Mais, madame, reprit lady Bellaston, il est impossible qu’il vienne ici… Cependant il pourroit réussir à découvrir la maison qu’elle habite, et puis se cacher dans le voisinage… Je voudrois donc, si cela se pouvoit, le connoître de vue. Autrement vous sentez, cousine, que miss Western peut trouver moyen de lui parler, sans que je m’en doute.
— Il m’a menacée pour ce soir d’une seconde visite. Si vous voulez me faire l’honneur de venir chez moi entre six et sept heures, vous ne manquerez pas de l’y trouver. En cas qu’il vienne plus tôt, j’imaginerai quelque prétexte pour le retenir jusqu’à votre arrivée.
— Eh bien ! j’irai chez vous en sortant de table, à sept heures au plus tard. Il est indispensable que je connoisse ce jeune homme. Assurément, madame, vous faites très-bien de veiller sur la conduite de miss Western. C’est un devoir que