gles de Susanne, il aima mieux s’en tenir au bénéfice du premier combat, que de courir la chance d’un second.
La belliqueuse Susanne se contenta aussi de sa victoire, malgré le dépit qu’elle éprouvoit d’avoir eu un œil poché, au commencement du combat. Il se conclut un traité entre elle et Partridge, et ces mêmes mains qui avoient été des instruments de guerre, devinrent alors les médiatrices de la paix.
Le calme fut ainsi rétabli dans l’auberge. Le sergent, contre les principes ordinaires de sa profession, en témoigna tout haut son contentement. « À la bonne heure, dit-il, voilà ce qui s’appelle agir en braves gens. Dieu me damne, je hais à mort ceux qui s’en veulent encore, après s’être battus. Lorsque deux amis prennent querelle, ils n’ont qu’une chose à faire, c’est de vider leur différend honnêtement et d’une manière amicale, comme qui diroit à coups de poings, d’épée, ou de pistolet, selon leur goût : puis tout doit être fini entre eux. Pour moi, le diable m’emporte si j’aime jamais mieux mon ami, que quand je me suis battu avec lui. Garder rancune est moins d’un Anglois que d’un François. »
Il proposa une libation, observant que c’étoit une cérémonie indispensable et usitée de temps immémorial, dans tous les traités de cette es-