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de façon à porter des coups redoutables, tandis que son visage sembloit fait exprès pour en recevoir presque impunément. Son nez aplati n’étoit visible que de face. Le poing le plus vigoureux auroit eu peine à entamer la dure épaisseur de ses lèvres. Enfin, les pommettes de ses joues s’élevoient, comme deux bastions, destinés par la nature à défendre ses yeux de toute atteinte, dans ces sortes de combats qui étoient aussi conformes à son goût, qu’à ses qualités physiques.

Cette charmante créature, en arrivant sur le champ de bataille, se porta vers l’aile, où sa maîtresse étoit engagée dans une lutte si inégale, contre deux adversaires de sexe différent. Elle provoqua Partridge qui accepta le défi, et à l’instant commença entre eux le combat le plus acharné.

Alors les chiens de Bellone, affranchis de leurs chaînes, léchoient d’avance leurs lèvres altérées de carnage ; la Victoire, aux ailes dorées, planoit incertaine dans les airs ; la Fortune, tenant en main ses balances, pesoit d’un côté les destinées de Jones, de sa compagne et de Partridge, de l’autre celles de l’hôte, de sa femme et de la servante, et les bassins demeuroient dans un parfait équilibre. Tout-à-coup un heureux incident termina cette scène sanglante, où la moitié des acteurs avoit déjà pris, à leur gré, assez de part. Ce