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ragera probablement beaucoup d’autres à marcher sur leurs traces. Ainsi l’on verra éclore un essaim d’impertinentes nouvelles, et de romans monstrueux, qui ne serviront qu’à ruiner les libraires, à consumer vainement le temps du lecteur, à corrompre les mœurs, souvent même à répandre la médisance et la calomnie, et à noircir la réputation des meilleurs citoyens.

Nous ne doutons pas que l’ingénieux auteur du Spectateur n’ait été déterminé par les mêmes motifs que nous, à mettre des citations grecques ou latines au commencement de chacune de ses feuilles. Il voulut s’en servir comme d’une défense contre l’imitation de ces sots écrivains, qui n’ont pas plus de honte de se placer au rang des maîtres, que leur confrère de la fable n’en eut de braire sous la peau du lion.

Grace à ces citations savantes, il devint impossible de l’imiter, sans avoir au moins quelque teinture des langues anciennes. Nous avons employé le même artifice pour écarter de notre route ces écrivains superficiels, incapables de réflexion, et dont le savoir ne sauroit atteindre à la hauteur d’un essai de morale ou de philosophie.

Ce n’est pas que nous ayons l’intention d’insinuer que le plus grand mérite d’un ouvrage, comme le nôtre, consiste dans les chapitres préliminaires ; mais on conçoit que les parties pure-