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sur ma blessure un baume, auquel je dus une prompte guérison. »

« Monsieur, dit Partridge, où étoit, je vous prie, votre blessure ?

— Au bras, » répondit le vieillard, et il continua son récit.

« M. Watson me quitta le lendemain matin, sous prétexte d’aller chercher des vivres à la ville de Cullumpton ; mais, le dirai-je, et pourrez-vous le croire ? Ce Watson, mon ami, ou plutôt ce traître, cet infâme, me vendit à des soldats du roi Jacques, et me livra à son retour entre leurs mains.

« Les soldats, au nombre de six, s’emparèrent de moi, et se mirent en devoir de me conduire à la prison de Taunton. Cependant ni le malheur de ma situation présente, ni la crainte de l’avenir, ne remplissoient mon ame d’un sentiment aussi pénible que la compagnie de mon déloyal ami, qui, s’étant livré lui-même, étoit aussi traité en prisonnier, quoique beaucoup plus doucement que moi ; car il avoit acheté d’avance sa grace, au prix de mon sang. Il tâcha d’abord d’excuser sa trahison ; mais confondu par mes reproches, et accablé de mon juste mépris, il changea soudain de langage, me dénonça comme le plus fougueux et le plus perfide des rebelles, et m’accusa de l’avoir excité et en quelque sorte contraint à