CHAPITRE XV.
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DÉNOÛMENT DE L’AVENTURE PRÉCÉDENTE.
L’officier commandant ne soupçonnoit pas seulement le factionnaire de s’être endormi à son poste, il croyoit avoir à lui faire un autre reproche beaucoup plus grave, celui de trahison. Considérant l’apparition comme une fable inventée à dessein de le tromper, il se figuroit que, dans la réalité, le factionnaire s’étoit laissé corrompre par l’enseigne, pour favoriser son évasion. La supposition lui paroissoit d’autant plus vraisemblable, qu’il ne pouvoit concilier le sentiment de la peur avec le caractère connu de cet homme, qui s’étoit trouvé à différents combats où il avoit reçu d’honorables blessures, et qui passoit pour un des plus vaillants soldats du régiment.
Qu’on se garde de concevoir une opinion défavorable de ce brave militaire. Nous allons, à