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mentaire. Quoi qu’il en soit, un militaire doit en courir la chance ; car il est obligé de conserver son honneur sans tache. Dormez donc tranquille cette nuit, et je vous promets que l’occasion de venger votre injure ne vous manquera pas… » À ces mots il embrassa Jones affectueusement, lui serra la main, et prit congé de lui.

Le raisonnement du lieutenant, quelque concluant qu’il fût pour lui, ne l’étoit pas de même pour notre jeune ami. Celui-ci, après avoir long-temps ruminé le cas dans sa tête, s’arrêta enfin à la résolution qu’on va voir.


CHAPITRE XIV.



CHAPITRE EFFRAYANT QUE PEU DE LECTEURS DOIVENT SE HASARDER À LIRE SEULS, AU DÉCLIN DU JOUR.

Jones avala tout d’un trait une grande écuellée de bouillon de poulet, ou plutôt de coq. Il auroit volontiers mangé aussi le coq tout entier, et encore une livre de jambon. Se sentant alors plein