de ma vie. Tom French de notre régiment, a eu à Bath et la nièce et la tante.
— Eh bien ! dit Jones, je vous déclare aussi sérieusement, que vous êtes le plus impudent menteur qu’il y ait au monde. »
Il eut à peine proféré ces mots, que l’enseigne lui lança à la tête, avec mille malédictions, une bouteille pleine, qui l’atteignit un peu au-dessous de la tempe, et l’étendit sur le carreau.
Quand le vainqueur vit son adversaire privé de mouvement et baigné dans son sang, il voulut quitter le champ de bataille, où il n’y avoit plus pour lui de gloire à acquérir ; mais le lieutenant se plaça en travers de la porte, et lui coupa la retraite. Northerton le supplia de le laisser sortir, lui représentant le danger qu’il couroit, s’il ne parvenoit point à s’échapper. « D’honneur, monsieur, s’écria-t-il, pouvois-je faire moins ? Ce que j’ai dit n’étoit qu’une plaisanterie. Jamais de ma vie, je n’ai ouï mal parler de miss Western.
— Vous n’en avez jamais ouï mal parler ? reprit le lieutenant, eh bien ! vous méritez vingt fois d’être pendu, pour une pareille plaisanterie, et pour l’espèce d’armes dont vous avez fait usage. Vous êtes mon prisonnier, monsieur, et vous ne sortirez d’ici que sous bonne escorte. »
Tel étoit l’ascendant du lieutenant sur l’enseigne, que ce vaillant champion qui venoit d’é-