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TOM JONES.

— Il faut donc que nous retournions sur nos pas ?

— Vraiment oui, notre maître.

— Allons, et quand nous aurons repassé la montagne, quel chemin prendrons-nous ?

— Vous prendrez tout droit ; mais attendez, il y a deux routes, l’une à droite, l’autre à gauche. Vous prendrez la première, et vous irez droit devant vous. Faites attention seulement de tourner d’abord à droite, puis à gauche, puis à droite. Vous arriverez ainsi à la maison de l’écuyer ; de là vous irez droit devant vous, et vous tournerez à gauche. »

Un autre paysan s’approcha de Jones, et après s’être informé du lieu où il alloit : « Monsieur, lui dit-il en s’appuyant sur le bâton qu’il tenoit à sa main, suivez la route à droite pendant un mille, un mille et demi, ou environ, tournez ensuite tout court à gauche, vous arriverez à la maison de M. Jean Birness.

— Et qui est, lui demanda Jones, ce M. Jean Birness ?

— Ô Seigneur ! reprit le villageois, vous ne connoissez pas M. Jean Birness ? d’où venez-vous donc ? »

Ces deux compagnons avoient presque épuisé la patience de Jones, lorsqu’un homme de bonne mine et simplement vêtu (c’étoit un quaker) l’a-