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TOM JONES.

et qui pis est de l’argent ; car tel est le train du monde, que le proverbe : rien ne se fait de rien, n’est pas moins juste dans l’ordre moral, que dans l’ordre physique, et que tout homme dépourvu d’argent, l’est par cela même, des moyens d’en gagner.

À la fin, l’Océan, cet ami secourable des malheureux, lui ouvrit ses vastes bras ; il résolut de s’y jeter. Pour quitter la métaphore, il se décida à s’embarquer. Cette idée ne se fut pas plus tôt présentée à son esprit, qu’il s’y attacha fortement ; il loua sur-le-champ des chevaux, et partit pour Bristol.

Mais avant de raconter la suite de ses aventures, retournons un moment au château de M. Western, et voyons ce que devient la charmante Sophie.


CHAPITRE III.



DIVERS ENTRETIENS.

Le jour même du départ de Jones, mistress Western fit venir Sophie, et lui apprit qu’elle avoit obtenu sa liberté. Elle l’entretint ensuite