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CHAPITRE XI.



COMPARAISON HOMÉRIQUE, SERVANT D’INTRODUCTION AU COMBAT LE PLUS SANGLANT QUI PUISSE SE LIVRER, SANS LE SECOURS DU FER, OU DE L’ACIER.

Dans la saison où les feux de l’amour embrasent les hôtes des forêts, lorsqu’un cerf, au bois élevé, se prépare à jouir de sa belle compagne, si une meute cruelle s’approche assez du temple de la sauvage Vénus, pour réveiller en elle ce sentiment de crainte, ou de pudeur dont la nature a doué toutes les femelles, dans la vue d’empêcher l’aveugle ardeur des mâles d’exposer les mystères sacrés aux regards des profanes, si, dis-je, pendant que le cerf et son amante célèbrent ces mystères communs à tout ce qui respire[1], quelque

  1. J’ai supprimé ici une comparaison de la prêtresse d’Apollon avec la biche, qui m’a paru un peu trop libre, et qui se termine par cette citation de Virgile :

    … Procul, o procul este, profani,
    Proclamat vates, totoque absistite luco.

    Profanes, loin d’ici, s’écria la sibylle,
    Loin d’ici ! gardez-vous d’entrer dans cet asile. Trad.