inévitable. Ces critiques, doués d’une foible intelligence, prirent la forme pour le fond, semblables à des juges ineptes qui s’attacheroient servilement à la lettre de la loi, et en rejetteroient l’esprit. Des détails d’un intérêt secondaire dans un grand écrivain constituèrent, à leur avis, son principal mérite ; ils les proposèrent comme des modèles à l’imitation de ses successeurs. Le temps et l’ignorance, deux puissants soutiens de l’erreur, consacrèrent leurs fausses doctrines. La république des lettres fut soumise à des lois que n’avouent ni la vérité, ni la nature, et qui ne servent d’ordinaire qu’à enchaîner l’essor du génie. C’est comme si d’excellents traités sur l’art de la danse prescrivoient, pour règle essentielle, de ne danser qu’avec les fers aux pieds et aux mains.
De peur qu’on ne nous accuse de vouloir imposer des lois à la postérité, sans autre titre que l’ancien axiome de l’école, Ipse dixit, le maître l’a dit, axiome fort peu respectable à notre gré, nous renonçons au privilége que nous avons d’abord invoqué, et nous allons exposer les motifs qui nous ont engagé à insérer ces divers essais, dans le cours de notre histoire.
Ceci nous conduit à indiquer une source féconde d’intérêt et d’agrément dans les compositions littéraires, source que les auteurs anciens, ou modernes ont peu connue ou qu’ils ont né-