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tombé dans l’eau, l’oiseau s’est envolé une seconde fois, et un vilain faucon fondant sur lui, l’a emporté dans ses serres. »

À cette nouvelle, Sophie, que son inquiétude pour Jones avoit empêchée de suivre des yeux son cher Tommy, répandit un torrent de larmes. En vain, M. Allworthy essaya de la consoler par la promesse d’un plus bel oiseau, elle déclara qu’elle n’en auroit jamais d’autre. M. Western la gronda de pleurer si fort pour une bagatelle ; mais il dit à Blifil que s’il étoit son père, il le fustigeroit d’importance.

Sophie remonta dans sa chambre, on renvoya chez eux les deux enfants, et le reste de la compagnie se remit à table, où l’aventure de l’oiseau devint le sujet de la conversation curieuse qu’on lira au chapitre suivant.


CHAPITRE IV.



MATIÈRES TROP GRAVES ET TROP PROFONDES POUR PLAIRE À TOUS LES LECTEURS.

Aussitôt que Square eut allumé sa pipe : « Monsieur, dit-il à M. Allworthy, il faut que je vous