flatteur. J’aurai pourtant la présomption d’en briguer un troisième, c’est celui d’un seigneur non moins distingué par ses vertus publiques et privées, que par le rang qu’il occupe dans le monde ; mais au moment où la reconnoissance fait sortir de mon cœur le nom du duc de Bedfort, comment oublierois-je que les bontés de cet illustre patron sont encore un de vos bienfaits ?
Et par quels motifs me refuseriez-vous la grace que je sollicite de vous ? Après avoir donné tant d’éloges à mon livre, craindriez-vous de lire votre nom à la tête de l’épître dédicatoire ? Faut-il donc que pour prix de vos louanges, je renonce à votre protection ? Ces louanges même, j’ose m’en flatter, ne vous sont point dictées par la seule amitié. Vit-on jamais ce sentiment égarer votre goût, ou corrompre votre intégrité ? Un ennemi est toujours sûr d’obtenir de vous la justice qu’il mérite, et l’unique faveur qu’un ami coupable en puisse attendre, c’est