— C’est une merveille !… s’exclama Francis.
— C’est une splendeur… appuya Louis.
— Je voudrais lui parler…
— C’est mon grand désir aussi…
— N’oublie pas que tu es fiancé à ma sœur… riposta Francis qui craignait déjà un rival.
— N’aie pas peur !… rétorqua Louis, le devinant… je ne crois pas que cette incomparable personne se contenterait de ma ferme isolée…
— Tu as raison… Mais comment l’approcher ? Son père est un ancien colonel, on pourra peut-être invoquer une lointaine camaraderie avec un de nos pères… alors qu’ils accomplissaient leur service militaire.
— Mais oui… puisque nous en avons trois à nous deux… ce serait bien étonnant que nous ne trouvions pas quelque point de contact. D’abord… Foubry… cela me dit quelque chose…
— Dépêche-toi de trouver !
— Aie un peu de patience…
En attendant que Louis Dormont trouvât dans quelles circonstances le nom de Foubry lui était familier, les deux amis s’évertuaient tout au long du jour, à rencontrer Sylviane.
Elle ne fut pas longtemps pour s’apercevoir de la poursuite acharnée de ses nouveaux admirateurs, et n’y prêta nulle attention, étant trop blasée sur ce genre de manifestation.
Sylviane ne se sentait nullement disposée à les trouver bien, mais Madame Foubry qui se montrait plus pratique et qui poursuivait le but de marier sa fille fut très heureuse de l’attention marquée que ne cherchaient pas à cacher les jeunes gens.
Il vint une heure où Louis Dormont radieux, retrouva soudain la mémoire au sujet du nom entendu et, après avoir prévenu son ami, ils se dirigèrent droit vers Madame Foubry, assise avec sa fille, à l’ombre dans le parc.
— Madame, je vous demande pardon de me présenter à vous de cette façon, mais votre nom me rappelle un souvenir. Ma mère parle souvent d’une demoiselle Discard… son amie de couvent