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ne parle pas français, s’écrie le jeune garçon.

— C’est pour que les professeurs d’anglais puissent gagner leur vie.

Bob regarde sa sœur et s’avoue qu’elle est décidément supérieure.

Un moment après, il dit :

— Demain, c’est jeudi, et Jeannot Balle viendra.

— Oui, répond Suzette qui interrompt sa narration, c’est un bon ami maintenant, et Dieu sait, si nos parents ont fait des histoires, le jour où je l’ai ramené comme petit frère.

— C’était une fameuse idée ! se moqua Bob.

— Dame : c’était une idée. On te croyait perdu, j’ai voulu te remplacer, mais il paraît que cela ne se fait pas.

— Non, on n’est pas des pneus… Quand les enfants sont mauvais, on les garde, et quand ils sont perdus, on les cherche, mais on ne les remplace pas.

— Quelle journée, on a eue !

— Ce qui m’a désolé, soupira Bob, c’est que je me suis moins amusé que toi. D’après ce que tu m’as raconté, c’était vraiment « marrant ».

— Bob, ne dis pas de ces mots.

Ah ! j’oublie toujours que je ne parle pas à des camarades. Enfin, cette chasse au Bob était divertissante, sans que j’en aie ma part.

— Naturellement, tu ne pouvais aller toi-même à ta recherche.