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Ébahis autant qu’émus, M. et Mme Lassonat, ainsi que Mme  Dravil, écoutaient Suzette dans un silence admiratif.

Puis, Mme Lassonat la serra sur son cœur en murmurant :

— Ma chère et bonne petite fille.

M. Lassonat ne pouvait prononcer un mot.

Il mordait ses lèvres et pensait qu’il lèverait la punition concernant les vacances.

Mme Dravil ajouta :

— Je n’aurais pas voulu attendre une minute pour enlever la trace de ces vilains soupçons. Votre Suzette a une grande âme et ses compagnes auront des degrés d’estime et d’amitié de plus pour elle je te félicite, ma petite chérie.

Suzette aurait voulu rester modeste, mais ses yeux triomphaient.

La visiteuse prit congé.

M. Lassonat prononça :

— Je pense que ce serait juste de ma part de lever l’interdiction que j’ai faite concernant l’invitation des Brabane ?

— Il me le semble papa.

— Tu serais contente de te joindre à nous ?

— Extrêmement.

— Eh ! bien, puisque tu as si bien tenu la promesse que tu as donnée à ta maman, ne peux-tu me promettre aussi, de ne pas brusquer la vérité durant notre séjour chez nos amis ?

— Ce sera long, papa… six semaines.

— Je te donne le temps de la réflexion.