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laissa seule, absorbée qu’elle fut par les soins de l’intérieur.

La fillette ne s’appesantit pas sur cet incident. Elle se dit qu’elle interviendrait sitôt que Bob serait là pour la soutenir. Il était ennuyeux que Mme Dravil fût venue.

Cependant, elle eût préféré que sa mère ne racontât pas cette circonstance à M. Lassonat.

Mais craignant que ses parents ne la crussent coupable, si elle sollicitait le silence, elle ne demanda rien.

Mme Lassonat, toute bouleversée, ne sachant quel parti prendre pour l’éclaircissement de cette affaire, s’empressa de solliciter le conseil de son mari, dès qu’il rentra.

On allait commencer un interrogatoire serré devant lequel Suzette ne pourrait que rassembler toutes ses forces pour se blanchir quand le timbre de l’entrée résonna.

On entendit une voix haute, des paroles pressées et Mme Dravil se précipita comme une trombe au milieu de la pièce où se tenaient les juges et l’accusée.

— Pardonnez-moi chère amie ! s’écria-t-elle en s’adressant à Mme Lassonat. Ne grondez pas cette gentille Suzette ! Elle n’est pas coupable.

Épuisée, hors d’haleine, la visiteuse s’effondra au fond d’un fauteuil pour se remettre un peu.

— Que dites-vous ? demanda stupéfaite, la mère de Suzette.

— Voici : Mme Avole et sa fille Loulou sor-