— Pas du tout… elle ne m’a brouillé avec personne et Paul n’est pas fâché contre elle. Mais les parents disent : Tu n’iras plus chez Bob, et voilà deux amis séparés pour la vie.
— Quel raisonneur.
— Tu serais bien plus navré si je ne raisonnais pas, n’est-ce pas, papa ?
— Ah ! tu ne t’amuses pas à dire la vérité aux autres, toi, mais tu dis ce que tu penses ! conclut M. Lassonat. Et maintenant, cela suffit pour mon édification. Tu peux aller te reposer, toi aussi.
Avant d’aller dormir. Bob frappa à la porte de sa sœur, et lui demanda :
— Tu n’as pas le cafard ?
— Nullement.
— Ah ! répliqua Bob, nous enverrions nos parents dans leurs chambres, Dieu sait ce que nous entendrions !
— Ce ne serait pas notre affaire, Bob, dit Suzette avec un accent de reproche.
— Oui, nos parents sont nos aînés, et il faut user de délicatesse.
Sur cette parole, Bob se retira dans son domaine.
Suzette, dès qu’elle circula le lendemain, fut prise à partie par Sidonie.
— Oh ! Mam’zelle, il y a Justine qui ne l’a pas digérée votre limace ! elle en dit depuis ce matin sur votre compte ! quand elle vous verra, vous en entendrez !
— Que voulez-vous, Sidonie, il faut de la