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encore le moment de révéler ta belle conduite à tes parents ?

— Non, Monsieur… je craindrais que papa et maman ne s’inquiètent et qu’ils me fassent rentrer de tout suite. Or, maman n’est pas malade, puisqu’elle m’a téléphoné ce matin… sans se douter des événements d’hier… Ici, je rends service à ma cousine Bertille.

— Je vous dis, Monsieur, que cette petite est plus avisée qu’un ambassadeur ! s’exclama Mlle Duboul.

— Je commence à le croire.

Puis, s’adressant à Suzette, il lui répondit :

— Tes raisons sont valables. Attendons ton retour au bercail.

Suzette fut satisfaite de se voir ainsi comprise, et, pour en remercier M. Brabane, elle lui dit :

— J’ai trouvé Marie fort embellie.

— Ah ! Ah !

— Je suis bien contente de constater que son traitement lui réussit.

— C’est à toi qu’on doit ce traitement !

— Tant mieux ! répliqua Suzette avec fierté.

Mlle Duboul fut mise au courant de cet épisode et naturellement, elle s’en amusa. Mais Suzette ne fut pas enchantée des rires de sa cousine à ce sujet.

— Cousine, vous riez et ce n’est pas bien.

Mlle Duboul s’arrêta net, dans sa joyeuse manifestation.

— Que dis-tu ?