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Puis, il présenta l’amie de sa fille :

— Voici une jeune personne qui dit toujours la vérité quelle qu’elle soit. Cela provoque parfois des drames, mais, comme une sainte, Suzette Lassonat ne s’en soucie pas et garde ferme, le flambeau de la véracité.

— Je viens aujourd’hui pour une vérité qui presse, riposta non sans un peu d’impatience Suzette sur la sellette.

Et, sans laisser à M. Brabane, le temps d’articuler une syllabe, elle narra les événements qu’elle venait de traverser et elle acheva :

— Tout ceci est pour vous rendre service. Vous pouvez vous informer près de ma cousine.

M. Brabane s’écria :

— Je te crois sans hésitation, d’autant plus que j’avais des soupçons : Je faisais surveiller ces bonshommes et la promesse que je leur avais faite était un appât. Je ne m’imaginais pas cependant que tu me serais une auxiliaire aussi précieuse.

L’un des messieurs s’écria :

— Voici une brave jeune fille… une admirable jeune fille ! C’est le dénouement de cette organisation dont vous me parliez, l’autre jour ?

— C’est cela même !

— Vous n’avez plus qu’à courir chez Mlle Duboul, dit l’autre visiteur, et passer au commissariat pour faire arrêter ces malandrins, les mains dans le sac !

— J’attendais l’occasion et je n’espérais pas