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nouvelles de sa mère, croyant qu’elle l’avait vue.

— Vous saurez tout un peu plus tard !

Elle s’engouffra comme un tourbillon dans le salon où rêvait Mlle Duboul et lui cria :

— Vous n’avez rien signé ?

— Tu m’as fait peur ! Et ta maman ?

— Maman se porte bien !

— Comment ! pourquoi m’a-t-on téléphoné qu’elle était très malade ?

— Je suppose qu’elle se porte bien, rectifia Suzette, qui avait parlé selon sa propre conviction, mais je ne l’ai pas vue.

— Quelle est cette énigme ?

— Ma cousine, je n’ai guère de temps à perdre… j’ai encore une tâche écrasante à remplir.

— Comment ?

— Sachez seulement que je sors d’un guet-apens. Séquestrée, je me suis évadée pour sauver votre argent.

— Que racontes-tu ?

— Ne signez rien, cousine, et ne donnez pas de capitaux à ces vampires.

Abasourdie, presque terrorisée, cousine Bertille s’écria d’une voix rauque :

— Est-ce imagination ou vérité ?

— Vérité ! vérité ! rugit Suzette. J’ai lu un papier, comme je vous l’ai dit, et pour m’empêcher de parler, ils m’ont enfermée. Le coup de téléphone provenait d’eux ! En bas, une automo-