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Elle fut triste toute la soirée, dormit mal, et partit sans entrain pour l’ascension du castel Duboul.

Elle arriva vers onze heures chez sa cousine.

Les domestiques lui firent fête. Il y en avait trois : le bon valet de chambre, Sosthène, mari de la cuisinière, Virginie, et la femme de chambre qui s’appelait Claire.

— Quel bonheur ! voici Mam’zelle Suzette, la maison va devenir plus gaie.

— Mam’zelle est bien contente !

— Merci, merci, mes amis, pour votre bon accueil. Sosthène, prenez ma mallette. Cousine Bertille est dans sa chambre ?

— Que non… dans le salon.

— Bon… je cours la saluer.

Suzette se précipita et s’écria, toute joyeuse, en ouvrant la porte.

— Bonjour, cousine Bertille ! Pourquoi êtes-vous malade ?

— C’est une question que je voulais te poser. Et toi, tu te portes bien ?

— On ne peut mieux ! Je suis ravie de venir passer un moment près de vous.

— Tu es bien gentille de me le dire.

— C’est la vérité ! Vous savez, cousine, il vaut mieux que je vous prévienne tout de suite : j’ai pris le parti de proclamer la vérité telle qu’elle est, et où elle se trouve.