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SUR LE SOL D’ALSACE

Louise n’entendit plus alors parler que de Paris. Il lui semblait le pivot autour duquel les moindres valeurs tournaient. Son regret de ne pas y aller augmenta, mais elle n’eut pas le temps de s’appesantir sur cette mélancolie, les questions se multipliaient, pressantes :

— Et votre voyage ?… Où irez-vous ?

— Sur les bords du Rhin, lança Clara.

Un étonnement se lut dans tous les yeux.

— Pourquoi pas à Paris ? questionna impétueusement la petite blonde.

Une gêne rougit subitement le front de Louise, mais déjà Clara disait :

— Herbert Ilstein ne l’a pas voulu, parce que des jeunes mariés ne s’y appartiendraient pas… les théâtres… les musées… Franchement… auraient-ils le temps de s’y aimer ?

— Non !

— Non !

— Non !

Les voix claires fusaient au milieu des rires.

— Les bords du Rhin, à la bonne heure, continua Clara… Il y a bien nos vieilles villes, mais par contre, que de jolies promenades, que d’ado-