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SUR LE SOL D’ALSACE

M. Ilstein dîna chez lui.

Les Bergmann arrivèrent avec Mme Streicher. Ils portaient chacun un petit paquet qu’ils remirent à Marianne avec des chuchotements. Celle-ci les porta dans le salon avec indifférence.

Le repas fut copieux et Herbert fit apporter des vins de Johannisberg.

Clara provoqua la gaîté par ses saillies vives et son entrain jamais en défaut. Herbert s’occupait d’elle et la servait avec soin.

On parla de l’Allemagne, des progrès, des embellissements faits à Saverne et dans toute l’Alsace en général, depuis la guerre.

Max dit avec un gros rire qui secoua ses épaules de colosse :

— Les Français n’en auraient jamais fait autant !

Une rougeur envahit le front de Louise. Clara s’en aperçut et répliqua rapidement :

— Cela nous était facile avec l’indemnité que nous avons eue…

Louise lui sourit amicalement et Max concéda :

— C’est vrai !…