Page:Fiel - Mon erreur, paru dans La Croix du 22 mai au 14 juillet 1949.djvu/261

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Vous ne vous trompez pas, mon cher Durand, le Sieur Galiret est venu m’offrir une somme pour que je lui assure une entreprise qu’il convoitait. J’ai refusé, comme vous le pensez ! Depuis ce refus, il m’a accablé de critiques, d’expertises et de vexations de toutes sortes.

— C’est son genre.

— Et, pour finir, il a conseillé à son neveu de poursuivre ma fille, puis de jouer à l’amoureux transi et, enfin, de solliciter sa main. Elle a riposté qu’elle ne l’épouserait pas, et d’autant moins que son oncle se conduisait malhonnêtement vis-à-vis de moi, et alors il a pratiqué le chantage classique : « Si vous m’épousez, on laissera votre père tranquille. » La pauvre petite, remplie d’épouvante, a accepté, afin qu’on me laissât la paix, et ceci dans la crainte