Ne pouvant plus entendre ces plaintes, je me levai :
— Il faut que je parte. Au revoir, bonne amie. Pardonnez-moi tout le trouble que je vous cause… Je vous affirme que je ne suis pas responsable… N’accusez que les circonstances…
Elle gardait ma main entre les siennes.
— Je crois que j’ai été un peu vive, dit-elle.
— Non… Non…
— Je renonce difficilement au rêve que j’avais formé de vous voir tous deux unis.
— Qui peut réaliser le sien ? murmurais-je.
— Vous n’avez pas le visage d’une jeune fille heureuse, mon enfant.
— Je suis désemparée par votre émotion.
Ma tâche était écrasante. Je craignais trop de me trahir.
Je tendis la main à Robert en lui disant :
— Je vous en prie, ne m’en veuillez pas…
Je franchis le seuil. J’étais à bout de forces.