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Je ne découvrais pas de mots pour m’expliquer sans me trahir.

— Je ne vous justifierai pas. C’est vous qui l’éclairerez !

— Oh ! non, chère bonne amie !

— De quoi avez-vous peur ? L’amour rend fort…

— Je ne veux pas discuter sur un sujet aussi douloureux.

— C’est de votre faute !

— Vous êtes injuste. J’ai le droit d’aimer qui je veux !

— C’est pour votre bonheur que je plaide. On ne peut être heureux dans la vie qu’avec un être ayant les mêmes tendances que soi. Or, si je me souviens bien, ce monsieur dont vous allez faire votre mari vous déplaisait beaucoup à première vue…

Je me mordis les lèvres en maudissant la mémoire trop précise de Mlle Clarseil.

Je balbutiai :