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Papa, très affable, s’empressa d’établir l’harmonie.

— Je suis ravi de vous connaître, Monsieur… Notre fille nous a fait part du souhait que vous formiez de devenir notre gendre.

Maman eut un malheureux sourire contraint et balbutia du bout des lèvres :

— Soyez le bienvenu… J’espère que nous nous entendrons bien…

Il semblait qu’un sanglot roulât dans sa gorge. Je compris encore que papa ne rapprochait pas le nom de Gouve de celui de Galiret. En quoi mon prétendant se montrait habile. Il voulait d’abord se situer dans la maison. J’étais soulagée, car un conflit aurait pu naître sans tarder. J’ignorais jusqu’où allaient les réactions de Jean Gouve, et il aurait pu devenir grossier s’il eût senti de la résistance.

Il parla :

— Vous êtes bien aimables, Monsieur et