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primesaut qui était ma force et peut-être mon charme.

Je me révélais une jeune fille à doubles sentiments, un visage heureux avec une âme tourmentée.

Nous finîmes par nous asseoir à table, mais Léo aurait voulu presser le service pour courir chez les Durand.

— Je ne pourrais pas dormir de la nuit si je ne vois pas Berthe ce soir.

— Je comprends ton impatience, répliqua papa, mais tu n’en sauras pas davantage que ce que je t’ai rapporté.

Enfin, Léo partit.

Maman montrait de la gaieté, et elle dit :

— Je n’irai pas me reposer avant que Léo soit rentré. J’ai hâte de savoir ce que sa fiancée lui dira.

J’étais tellement lasse de tout ce qui survenait au cours des jours que j’aurais voulu me tapir dans ma chambre, mais, malgré moi, je