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par la singulière mentalité de celle qui usait d’un tel moyen.

Mlle  Gendel, majeure, était libre.

Vivant avec sa mère, elle augurait que celle-ci continuerait à la nourrir. Elle réduirait sa toilette et ferait des séjours dans sa demeure des « Chaumes ».

Jamais, elle ne fut plus sereine. Elle estimait que cette donation serait chaudement appréciée par les présidents des œuvres qui en bénéficiaient mais elle se défendait de s’en enorgueillir.

Le lendemain, elle se rendit à une conférence. On y parla précisément du dédain pour les biens matériels

Madame Fodeur regardait Christiane avec une expression recueillie. Celle-ci répondit par un doux sourire.

À l’issue de cette réunion, la veuve la rejoignit et lui dit :

— Vous avez pu mesurer, mon enfant, les progrès que nous avons pu réaliser avec les secours envoyés. Beaucoup de personnes ont compris qu’aider son prochain était s’aider soi-même… Je dois ajouter aussi que la causerie de tout à l’heure n’était pas faite pour vous… Vous montrez tant de mépris pour l’argent…

— Quoi vous savez déjà ?… interrompit Christiane surprise par cette phrase.

— Je sais quoi ?