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frande… Notre Christiane a voulu racheter et dans un désir d’équilibre qui n’a rien d’humain…

— Oh ! non… tout à fait inhumain, de faire pâtir un pauvre garçon…

— Quelle solidarité ! mais ce n’est pas ainsi que je l’entends… je démontre à Christiane que sa conduite provient d’un orgueil incommensurable, et j’augure bien de ma manœuvre…

— Nous vous bénirons…

— Je ne puis admettre qu’elle se voue au célibat… elle doit se créer un foyer, pour oublier dans une tendresse mutuelle… un…

— N’oubliez pas que vous êtes une jeune fille !

— Je parle en médecin et je continue ma phrase ; un amour partagé, les aspérités de la vie… Le chemin est si dur à monter seule…

— Parfait ! voilà au moins des idées saines et je ne désespère pas de voir celles de votre amie s’assagir sous votre influence…

Tout en causant, le tour de parc se terminait et les deux alliés rejoignirent Mme Lavique et sa jeune compagne…


V

L’été passa. L’amitié des deux jeunes filles se resserra pendant que Mme Gendel vivait dans des allées et venues continuelles. Le Paris abandonné des vacances lui agréait beaucoup plus que cette campagne où le soleil l’aveuglait et où le vent toujours chantant semblait persifler.