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nait l’affection de son amie envers son cher petit garçon, elle ne saisissait pas le sens de ces démonstrations extrêmes.

Madame Lassonat répétait :

— Mon petit Bob !… mon petit Bob !… tu es là, c’est bien toi…

Bob était le premier surpris. Il savait que sa maman l’aimait bien, mais elle ne l’embrassait jamais avec autant de force quand il rentrait d’un après-midi de jeu.

Enfin, Mme Lassonat put parler.

Elle raconta les heures horribles vécues depuis le matin.

Mme du Rolloir comprit alors l'émotion montrée et compatit à la détresse ressentie.

Bob était tout ahuri par ce qu’il entendait et il dit :

— Je ne me serais pas perdu… Je connais le chemin… et puis, j’aurais demandé à un agent de me reconduire… Je sais notre adresse.

Mme du Rolloir fut très étonnée de l’étourderie de Suzette, et M. Lassonat lui révéla que lorsque la fillette était occupée par une idée, son entendement était hermétiquement clos.

Les paroles entraient dans son cerveau, pour n’être réalisées que le lendemain.

Mme du Rolloir était confuse de cette aventure, mais heureuse qu’elle se terminât pour le mieux. Et M. et Mme Lassonat commençaient