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— Et moi, cria Suzette, pour dominer toutes les paroles qui volaient et s’entrecroisaient, je me suis donné un mal fou, et le commissaire aussi, pour retrouver Bob !

— Quelle aventure amusante !… s’esclaffa Jacques en dansant un pas de sa façon.

Suzette devint subitement toute songeuse…

Puis, ses joues se colorèrent vivement et elle s’écria :

— Mon Dieu ! mon Dieu ! que je suis étourdie ! maman a raison !… La dame qui m’a parié à la poissonnerie, c’était Mme  du Rolloir… Elle m’a recommandé de dire à la maison qu’elle emmenait Bob : « Préviens ta maman que j’emmène Bob déjeuner avec Jean… Il y aura Jacques Dravil aussi… Mais qu’on vienne rechercher ton frère… j’ai un dîner à huit heures… » Je me rappelle maintenant tout ce qu’elle m’a dit !

M.  et Mme  Dravil écoutaient, stupéfaits, cette tardive explication.

— Eh ! bien, s’écria Monsieur Dravil, tu peux te vanter de nous donner de fameuses émotions par ton étourderie !

— Seigneur, j’en suis malade ! murmura Madame Dravil.

— Je ne savais où j’avais la tête, mais je suis bien contente, malgré « l’attrapade » que je vais recevoir tout à l’heure ! Bob est retrouvé et c’est grâce à moi et non au commissaire !