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Et Suzette se leva résolument, sans jeter un regard sur les friandises tentantes.

En cheminant, la préoccupation principale revenait dans le cerveau de la fillette.

Soudain, elle dit :

— Il doit y avoir un endroit où on loge les enfants perdus… Ce petit sot de Bob n’a peut-être pas su retrouver son chemin et il pleurait sans doute dans la rue… Un agent a dû le voir et l’emmener…

— C’est très possible…

Suzette resta un moment pensive, puis elle s’écria :

— Mais que je suis étourdie !… Je sais où on les met, les enfants perdus !… à la fourrière !…

— À… la… fourrière !… répéta Mme Glace en riant sans retenue…

— Naturellement, affirma Suzette convaincue… Où seraient-ils mieux qu’avec les chiens abandonnés ?… Les enfants aiment jouer avec les chiens et il faut bien que ceux-ci soient distraits… Où est-elle la fourrière ?

— Mais, ma petite fille, ce n’est pas sérieux… les enfants égarés ne sont pas conduits là-bas…

— Où, alors ?

— Je ne sais pas… Le mieux est que vous rentriez chez vous maintenant… Votre petit frère est sans doute rentré… Le commissaire a dû réussir à le rattraper…