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l’élève bompel

flatte sa mère, la cajole, et la pauvre femme se dit : « Quel bon petit garçon j’ai là ! »

Albert Tradal ne put s’empêcher de rire devant la mine que faisait Nil en citant les paroles supposées de Mme Legrise.

Nil lui dit avec reproche :

— Alors, vous aussi, vous riez de mes aperçus ?

— Pardonnez-moi… vous pensez avec un bon sens rare, mais votre logique est pleine d’humour…

Ce fut un mercredi soir que les trois Legrise débarquèrent chez les Ladoume.

Le lendemain, tous les garçons se précipitèrent chez Mme Bompel qui appela ses fils. Jean était toujours disposé à la promenade et aux jeux. Nil, cependant, crut bien faire en ne se singularisant pas et il vint dire bonjour à son camarade qui s’exclama :

— Si je m’attendais à te trouver ici ! Je ne savais pas que vous connaissiez les Ladoume…

— Maman est une amie de Mme Ladoume.

— Et papa, un ami de monsieur !… Je suis content de cette circonstance, d’ailleurs… Nous allons passer une bonne semaine…

Nil ne voulut pas lui laisser croire à autant de bonne volonté de sa part et lui apprit qu’il travaillait tous les jours avec un professeur.

— Tu es complètement cinglé, mon vieux ! il faudra soigner ça ! Pour qui les vacances seraient-elles instituées ?

— Pour certains professeurs…

— Je reconnais là tes façons de parler… et pourquoi tant de zèle ?