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cinéma !… cinéma !…

pour nous un présent si beau, après nos souffrances, qu’il me tarde que tu l’apprécies.

— Cela viendra, maman. Il me faut le temps de m’accoutumer à ce miracle. J’ai été tellement surprise que ma réaction est lente.

Mme  Nitol fut convaincue par ces paroles. Elle sou­haita un entretien agréable à sa fille et la laissa par­tir pour rencontrer son futur fiancé.

Jamais Claudine n’avait été aussi émue qu’en pres­sant le timbre de cette porte derrière laquelle allait se fixer son destin.

— Ah ! voici notre gentille marraine ! s’écria la fille de Mme  Hervé en l’accueillant.

Henri Elot était déjà là. Il s’inclina profondément devant Claudine qui lui tendit la main.

Claudine était un peu contrainte et pour masquer son embarras, elle demanda :

— Ma filleule va bien ?

Gaîment, Henri Elot s’écria :

— Notre filleule ! Elle est à nous deux, Mademoi­selle.

Claudine rougit, alors que les dames Hervé riaient. La conversation fut vite pleine d’entrain, grâce à la jeune femme qui donnait de la vie à tous les sujets. Naturellement, le bébé fut cherché et l’on admira son ébauche de sourire.

Il y eut quelques données sur l’éducation, et Henri Elot, qui avança quelques idées sur la sévérité, fut tout de suite pris à partie par les mères de famille qui n’envisageaient que la douceur.

— Il faut prendre les enfants par le cœur ! s’écria Mme  Hervé.

— Ma petite fille n’aura jamais de punition, décréta la jeune mère idolâtre, en pressant le bébé sur son cœur.

— Heureusement que je serai là ! dit en riant Henri Elot.

Puis se tournant vers Claudine, il lui demanda :